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1.3 Quels signes graver ?

Le processus de formatage décide où placer les symboles. Cependant, cela ne peut être fait qu'à partir du moment où il a été décidé quels symbols doivent être imprimés, c'est-à-dire quelle notation utiliser.

La notation musicale usuelle est un système d'écriture qui a évolué à travers les dix derniers siècles. La forme qui est aujourd'hui communément utilisée date du début de la Renaissance. Bien que la forme basique — les têtes de notes sur une portée de cinq lignes — n'a pas changé, les détails continuent d'évoluer pour exprimer les innovations de la notation contemporaine. Par conséquent, elle comprend quelque 500 ans de musique, avec des applications allant des mélodies monodiques à de monstrueux contrepoints pour grand orchestre.

Comment pouvons nous appréhender un tel monstre à plusieurs têtes, et le confiner dans l'espace réduit d'un programme informatique ? Notre solution consiste à diviser le problème de la notation — par opposition à la gravure, ou typographie — en morceaux digestes et programmables : chaque type de symbole est géré par un module séparé, couramment appelé greffon1. Chaque greffon est entièrement modulaire et indépendant, et donc peut être développé et amélioré séparément. De tels greffons sont nommées graveurs2, par analogie avec les artisans qui traduisent les idées musicales en symboles graphiques.

Dans l'exemple suivant, voyons comment nous commençons avec un greffon pour les têtes de notes, le graveur de têtes de note (Note_heads_engraver) :

[image of music]

Ensuite, le graveur du symbole de portée (Staff_symbol_engraver) ajoute la portée

[image of music]

le graveur de clef (Clef_engraver) définit un point de référence pour la portée

[image of music]

et le graveur de hampes (Stem_engraver) ajoute les hampes :

[image of music]

Le graveur de hampe est notifié de chaque tête de note qui survient. Chaque fois qu'une tête de note — plusieurs pour un accord — est rencontrée, un objet hampe est créé et connecté à la tête de note. En ajoutant des graveurs pour les barres de ligature, les liaisons, les accents, les altérations accidentelles, les barres de mesure, la métrique, et les armures, nous obtenons un jeu de notation complet.

[image of music]

Ce système fonctionne bien pour de la musique monodique, mais qu'en est-il de la polyphonie ? En notation polyphonique, plusieurs voix peuvent partager une portée.

[image of music]

Dans cette situation, la portée et les altérations accidentelles sont partagées, mais les hampes, liaisons etc., sont spécifiques à chaque voix. Par conséquent, les graveurs doivent être groupés. Les graveurs des têtes de notes, hampes, liaisons etc., vont dans un groupe appelé « contexte de Voix » 3, alors que les graveurs des clés, altérations accidentelles, barres de mesure etc., vont dans un groupe appelé « contexte de Portée ». Dans le cas de la polyphonie, un seul contexte de Portée contient plusieurs contextes de Voix. De même, plusieurs contextes de Portée peuvent être inclus dans un seul contexte de Partition. Le contexte de Partition est le contexte de notation de plus haut niveau.

Voir aussi

Program reference: Contexts.

[image of music]


Notes de bas de page

[1] traduction de l'anglais plug-in.

[2] engravers en anglais.

[3] ‘Voice context’ en anglais, ‘Voice’ commence par une majuscule comme tous les noms de contexte dans le programme LilyPond.


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